Coronavirus : la cooptation, la solution pour faciliter le recrutement?

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vec l’annonce des dernières mesures gouvernementales, ce n’est pas encore aujourd’hui que le recruteur pourra rencontrer ses futurs talents. Et puis, pas sûr que ces candidats potentiels correspondent pleinement à ce qu’il recherche. Et si le recrutement par cooptation s’avérait être la solution en ces temps de crise ? Zoom sur cette solution de sourcing encore peu répandue chez nous.

Gagner de l’argent en faisant embaucher une de ses connaissances. Voilà le principe de recrutement par cooptation. A l’heure où l’économie fragilisée tente de se relancer, ce principe est une véritable solution efficace et peu coûteuse.

Aussi appelée recrutement par recommandation ou parrainage, la cooptation permet de recruter les profils recherchés, les bons candidats et ce, grâce au carnet d’adresses des collaborateurs. Selon les pays, cette manière d’embaucher a plus au moins du succès. En France, 40% des entreprises reconnaissent avoir fait usage de la cooptation, selon une enquête menée par l’Association Pour l’Emploi des Cadres (APEC). Dans les pays anglo-saxons, les recruteurs utilisent encore plus les réseaux sociaux et les job boarding pour trouver de nouveaux collaborateurs.

Et en Belgique ? La tendance cooptative est plus modeste, elle met plus de temps à s’installer. Le recrutement participatif ne s’impose pas encore. Pourtant, on le voit, dans notre pays, la difficulté à trouver du personnel qualifié règne et c’est précisément cette réalité qui pousse la plupart des entreprises à opter pour la cooptation

Le recrutement collaboratif reste toutefois apprécié en Europe. Il a le mérite d’avoir permis aux sociétés d’attirer des compétences de haut niveau correspondant à des profils parfois très spécifiques. Gain de temps et d’argent, cette pratique est très sollicitée dans le domaine des nouvelles technologies de l’information où 20 à 30% des recrutements lui sont attribués.

De nos jours, nombreuses plateformes de recrutement sont axées autour de la cooptation en tirant profit notamment des réseaux sociaux pour cibler un nombre plus important de profils. En Belgique, il y a notamment la plateforme Hunterz, fondée par Vincent de Meerleer.

Pour ce type de recrutement, les primes financières accordées aux coopteurs varient selon l’entreprise. Celles-ci ne sont accordées que s’il y a engagement du candidat. Par exemple, à la SNCB, le coopteur reçoit 500€ à l’embauche de chacun de ses candidats voire 1000€ si ceux-ci restent plus d’un an.

Actuellement, le problème est que les entreprises n’accordent pas de prime si le candidat n’est pas recruté. Une situation qui n’invite pas à la pratique régulière et enthousiaste du recrutement cooptatif. Pourtant celui-ci a fait ses preuves et présente de nombreux avantages.

Plus encore, en cette période de crise, la cooptation pourrait faciliter le travail du recruteur, contraint à télétravailler, en lui assurant de trouver le candidat correspondant en tous points à son offre d’emploi.

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