Les intentions de recrutement n’ont jamais été aussi faibles

L

e baromètre de l’emploi de ManpowerGroup montre les premiers effets de la crise sanitaire du Covid-19 sur les intentions de recrutement des employeurs belges et mondiaux. Il ressort qu’en Belgique, 11% des employeurs prévoient de renforcer leurs effectifs d’ici la fin du mois de septembre 2020, alors que 16% d’entre eux prévoient de les réduire. 62% des employeurs interrogés n’anticipent aucun changement et 11% sont indécis.

 

Après correction des variations saisonnières, la Prévision Nette d’Emploi (PNE) – le différentiel entre le pourcentage d’employeurs prévoyant des embauches et le pourcentage de ceux prévoyant des licenciements – atteint le négatif : -5%. Il s’agit d’une baisse de 18 points par rapport au trimestre précédent et de 12 points par rapport au 3e trimestre 2019.

Plus encore, il s’agit de la prévision la plus faible et pour la première fois négative jamais enregistrée depuis le lancement du Baromètre de l’emploi de ManpowerGroup en Belgique en 2003.

Le baromètre révèle également que les intentions de recrutement varient selon les régions et atteignent leur niveau le plus faible depuis les débuts du baromètre, il y a 17 ans. En Flandre, la PNE atteint -7%, -1% à Bruxelles et +3% en Wallonie. Dans les trois régions – et plus particulièrement en Flandre (avec une baisse de 22 et 19 points) – les prévisions sont en recul en comparaison trimestrielle et annuelle.

 

« Comme on pouvait s’y attendre à la suite de la crise du Covid-19, la Prévision Nette d’Emploi est négative, indiquant la perspective d’une première contraction de l’emploi en Belgique d’ici la fin du mois de septembre » explique Philippe Lacroix, Managing Director de ManpowerGroup BeLux.

« A court terme, on aurait pu craindre des prévisions encore plus négatives et les résultats internationaux de notre enquête montrent que les employeurs belges se montrent moins pessimistes que la plupart de leurs homologues européens, où l’on observe des prévisions plus faibles qu’en Belgique dans 16 des 22 pays sondés en Europe. »

Selon l’enquête de ManpowerGroup, plus de 7 employeurs belges sur 10 s’attendent à ce que leurs recrutements reprennent un rythme équivalent à celui précédant le Coronavirus au cours des 12 prochains mois. Cette reprise sur le marché du recrutement devrait se faire graduellement : dans les trois mois selon 34% des employeurs sondés, entre 4 et 9 mois pour 23% d’entre eux, entre 10 et 12 mois pour 15%. Près d’un employeur sur 10 estime que cela prendra plus d’un an. 

Consultez ici les résultats complets du baromètre.

Source : ManpowerGroup

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Julie Delcourt 22 juin 2020 0 Comments

Près de deux tiers des emplois pourraient s’exercer en télétravail

S

elon une étude publiée par Boostrs, start up spécialisée dans la cartographie de compétences, près des deux tiers des emplois pourraient se faire en télétravail. L’enquête a été réalisée auprès de pas moins de 3.000 métiers et plus de 10.000 compétences techniques.

 

Pour mener à bien l’étude, les métiers ont été classés en trois catégories : non télétravaillable, partiellement télétravaillable et totalement télétravaillable : « Pour savoir si une compétence peut être exercée à distance, c’est binaire : soit elle peut l’être, soit-elle ne peut pas l’être », peut-on lire dans le rapport.

A un seul métier, correspond au moins une vingtaine de compétences, soft skills non comprises. Avec plus de 20% de compétences pouvant être exercées à distance, le métier devient télétravaillable. Il est partiellement télétravaillable, lorsque les compétences oscillent entre 20 % et 80 % et totalement télétravaillable au-dessus de 80%. Selon cette méthode, l’étude relève que 62% des métiers sont télétravaillables.

 

Un chiffre si élevé ? Et pour cause, nombre de professions semblent incompatibles avec le télétravail alors qu’elles ne le sont qu’en partie. Par exemple, certains métiers pratiques, comme par exemple gérant de commerce, peuvent se pratiquer en partie à distance : l’administratif, la comptabilité, etc. peuvent se réaliser depuis chez soi.

En revanche, les tâches comme la surveillance, le nettoyage ou l’entretien d’équipements ne permettent pas le télétravail à plus de 20%. Une femme de ménage, par exemple, ne peut pas télétravailler à l’inverse d’un marketeer qui peut facilement transposer son travail derrière un écran à la maison.

Le télétravail dépend du collaborateur

L’étude démontre également que plus on est senior dans un poste et plus on est susceptible de télétravailler. Un constat lié à la nature des postes dans lesquels on trouve les salariés avec le plus d’expérience car les managers et directeurs, eux, voient leurs missions évoluer vers plus de gestion administrative et stratégique au fil de leur carrière.

Au-delà des missions d’un poste, l’intérêt du télétravail dépend également du salarié. Télétravailler dans de bonnes conditions n’est pas possible par tous, pour des raisons isolées et personnelles, ne concernant pas le métier en lui-même. Certains collaborateurs n’ont tout simplement pas d’appétence pour le télétravail parce que côtoyer leur équipe est un élément essentiel au quotidien pour leur bien-être au travail. D’autres ne possèdent pas les clés d’un télétravail productif et calme tout simplement parce que leur environnement n’est pas adapté.

En ce qui concerne la productivité en télétravail, elle ne dépend pas que du profil du collaborateur, mais aussi d’un bon management. Une bonne organisation, des outils collaboratifs et des méthodes agiles permettent à la fois de préserver la capacité à travailler en équipe et de limiter d’éventuels besoins de contrôle qui rendraient le télétravail inconfortable.

Enfin, les entreprises valorisant peu le télétravail devraient revoir leur position, elles devraient voir pourquoi cette pratique constitue un frein pour enfin l’appréhender comme une opportunité, un recours inestimable comme éprouvé en situation de crise. La mise en place du home working peut permettre de dresser un état des lieux de l’organisation interne de la société et de l’améliorer.

Source : Helloworkplace

 

 

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Julie Delcourt 15 juin 2020 0 Comments