Inclusion et diversité au travail : les personnes étrangères peinent toujours à s’intégrer

C’

est ce qu’il ressort d’un constat conjoint du SPF ECTS et Unia.

En 2019, 1/3 des 18-64 ans en Belgique étaient d’origine étrangère. Outre les personnes originaires de l’UE, les groupes les plus importants se répartissent entre les Maghrébins, les Africains subsahariens et des candidats à l’UE (principalement des personnes d’origine turque).

Pour tous, le taux d’activité a augmenté à cette époque mais sans rien changer au fait que la Belgique est le pays européen avec la plus grande différence entre les personnes d’origine belge et celles d’origine étrangère. Des différences importantes même en cas de niveaux d’études et de diplômes identiques.

Le détachement a aussi énormément augmenté ces dernières années. La Belgique occupe la 3e place (après l’Allemagne et la France). Le nombre de détachés a ainsi doublé en 10 ans. La moitié des détachements se font au départ d’un pays de l’UE-15 (principalement les Pays-Bas, la France, l’Allemagne et le Portugal). Un phénomène notable, cependant, est l’augmentation des ressortissants de pays tiers détachés par des pays de l’UE-13. Il s’agit des ressortissants de pays tiers dits de l’arrêt Vander Elst qui obtiennent un permis de travail dans un pays européen et peuvent dès lors être détachés dans d’autres pays européens. Leur nombre a quadruplé en quatre ans. Ils sont même plus nombreux que les migrants via le ‘permis unique’.

Un détachement qui devient problématique

Le détachement est un phénomène essentiellement masculin (96%). Certains secteurs à forte intensité de main-d’œuvre (par exemple la construction, les transports, la métallurgie, la transformation de la viande…) en dépendent fortement. La situation devient problématique pour eux en l’absence de détachement.

Face à ce constat, la FEB ne manque pas de clamer : « Si l’on veut atteindre l’objectif d’un taux d’emploi de 80%, il faut aussi tabler sur la mise au travail des ressortissants non européens. Le fait que la Belgique souffre du plus grand écart de taux d’emploi entre les personnes d’origine belge et celles d’origine étrangère montre qu’il y a encore une grande marge d’amélioration. Cette situation s’explique par notre marché du travail qui est caractérisé par la segmentation (insiders-outsiders), la mobilité restreinte, la réglementation rigide du travail et l’ethnostratification. Cette dernière est une discrimination institutionnalisée, ancrée dans notre culture et notre société. Ce phénomène est particulièrement évident dans le domaine de la formation. Car un diplôme identique ne signifie pas toujours une chance d’emploi identique, même avec des diplômes plus élevés. »

S’attaquer aux écueils du marché de l’emploi

La FEB appelle aussi à s’attaquer aux principaux obstacles structurels à notre marché du travail, tant du côté de l’offre (garde d’enfants, transport, incitants financiers) que du côté de la demande (coûts salariaux élevés).

« Outre le fait de rendre le travail plus rémunérateur et de supprimer les obstacles, nous pouvons en tant qu’employeurs nous engager en faveur de la réinsertion professionnelle et valoriser tous les talents. La FEB, avec les fédérations sectorielles, croit en une approche du secteur pour aider les entreprises à développer des politiques de diversité et d’inclusion qui répondent aux défis auxquels le secteur et l’entreprise sont confrontés. Cette approche sur mesure est la bonne réponse, par opposition à une politique « taille unique » assortie de sanctions, qui ne fonctionne tout simplement pas », conclut la Fédération patronale.

 

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Julie Delcourt 12 novembre 2022 0 Comments

L’audace, la nouvelle soft skill du people management ?

L

a crise sanitaire a profondément impacté le monde du travail. De nombreuses professions ont dû se réinventer, se renouveler. Dans ce contexte, les compétences comportementales se sont très rapidement révélées aussi importantes que les compétences techniques, les hard skills.

 

La gestion du personnel a elle aussi été (et demeure toujours) un véritable défi que le people management doit relever, que ce soit en termes d’organisation du travail mais aussi d’un point de vue plus humain, avec le bien-être, la valeur et le sens au travail.

Depuis les débuts de la pandémie, les responsables du people management d’une entreprise ont été les garants du maintien du lien social au sein de celle-ci. Même si la situation semble être devenue la norme, et qu’une meilleure situation sanitaire se profile, les comportements ont changé ainsi que les manières de faire.

La résilience n’est plus le seul enjeu dans la gestion du personnel, de nos jours. Il faut oser prendre des risques et des décisions pour répondre à ces changements comportementaux, aux besoins des collaborateurs.rices et du marché de l’emploi, de manière plus générale. Sans aucun doute, l’audace est la soft skill de cette année 2022.

Employer branding, inclusion, collaboration

Comment ? En menant à bien de nouveaux projets, ambitieux et quels qu’ils soient, s’investir à 100% dans ces derniers, et ce, aussi durablement. Par exemple, vous pouvez davantage travailler sur votre employer branding ou encore miser sur vos valeurs, renforcer le lien social, intégrer davantage de diversité et d’inclusion dans vos programmes de recrutement, inclure de nouveaux canaux d’échange et de conversation entre les membres du personnel, etc.

L’audace est une qualité qui ne se traduit pas exclusivement par la grandeur de votre projet et de vos ambitions. Il est aussi possible de réaliser de petits projets dont l’impact sera tout aussi considérable. En outre, qui dit nouveau projet ne veut pas dire nouveau fardeau à porter. Ne le délaissez pas dès qu’une nouvelle urgence arrive, adaptez-vous. Essayez de progresser dessus dès que vous avez le temps. La prudence est de mise.

À court d’idées ? Misez sur l’observation et l’analyse. Comme le constate à juste titre HR Voice, ce sont ces deux qualités qui vous permettront de mettre en évidence des besoins jusqu’alors non identifiés. L’entreprise est un laboratoire humain où vous pouvez innover et faire des expériences. N’hésitez pas à tester les effets de vos projets pour cette année sur vos collaborateurs.rices, recueillez leurs avis pour articuler au mieux vos ambitions avec l’identité de l’entreprise.

Engagez-vous dans un projet d’entreprise qui soit en accord avec les nouvelles attentes du personnel générées par la crise.

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Julie Delcourt 19 janvier 2022 1 Comment

4 bonnes résolutions 2022 pour votre marque employeur (et votre recrutement)

L

e début d’une nouvelle année est l’occasion de prendre de nouvelles résolutions pour la période à venir et de s’y tenir. Comment s’imposer comme un meilleur employeur en 2022 ? Quelle stratégie développer pour améliorer sa marque employeur ? Voici quelques points d’attention à prendre en compte dans votre employer branding pour la nouvelle année.

#1 Développer une marque employeur authentique

Pour construire une marque employeur unique, il faut développer la bonne méthode. Vous ne devez ni en faire de trop ni ne pas assez en faire. Comment rendre sa société authentique et unique ? En passant par les principaux concernés : vos employés. Ces derniers sont les plus enclins à expliquer ce qu’ils aiment dans leur job et qu’ils adhèrent aux valeurs de l’entreprise où ils travaillent.

Grâce à eux, vous pourrez identifier vos forces (et définir votre EVP – Employee Value Proposition) ainsi que vos faiblesses, les points à améliorer. Autrement dit, en passant par-là, vous pourrez montrer aux candidats pourquoi votre entreprise est un lieu de travail où il fait bon vivre et où il est pertinent pour eux d’y travailler.

Une fois votre EVP établie, n’oubliez pas de la partager par le biais de vos communications et sur vos réseaux sociaux.

#2 Booster votre marque employeur grâce aux influenceurs/-ceuses

De plus en plus d’influenceurs/-ceuses s’imposent comme une figure rassurante, gage de confiance et de qualité. Dans cette optique, pour mettre en avant votre société, vous pourriez passer par un partenariat d’influence.

Grâce à votre influenceur/-ceuse -et aux contenus authentiques qu’il/elle produira – vous allez sans doute convaincre un bon nombre de candidats de s’intéresser de près à vos valeurs et à votre culture d’entreprise. Ils auront peut-être même envie de postuler à une fonction qui leur correspond ou de déposer une candidature spontanée.

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#3 Miser encore plus sur la diversité

La tendance emploi 2022 est à l’égalité, l’inclusion et à la diversité. En effet, d’après une étude Linkedin, 78% des professionnels de la gestion et de l’accompagnement du personnel affirment que la diversité est la principale tendance qui impacte le marché de l’emploi.

Le Guide des Salaires de Robert Half corrobore cette affirmation : 54% des employeurs adaptent leurs offres d’emploi pour attirer une multitude de talents et 44% travaillent avec un système de CV anonymes. 44% proposent en outre de former leurs employés à reconnaître les préjugés inconscients lors du processus de candidature.

Tout ceci est également quelque chose que vous devez faire transparaître dans votre marque employeur. Montrez que vos équipes sont diversifiées et plus soudées que jamais. De quoi attirer de potentiels candidats.

#4 Ne pas délaisser l’expérience candidat

Miser sur son EVP et sur l’expérience collaborateur pour développer sa marque employeur est certes indispensable, mais il ne faut pas pour autant délaisser l’expérience candidat. Près de 60% des demandeurs d’emploi ont vécu une mauvaise expérience selon l’étude CareerArc.

Ceci peut avoir de lourdes conséquences : refus d’emploi, bouche à oreille négatif sur la société, baisse des ventes, etc. En bref, si vous n’améliorez pas l’expérience de vos candidats vous risquez non seulement de perdre vos futurs talents, mais aussi vos clients et votre argent.

Pour éviter cela, pensez à auditer l’expérience actuelle de vos employés, comment ont-ils vécu leur recrutement, leur onboarding, etc. Prenez ensuite les mesures nécessaires pour améliorer votre expérience candidat.

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Julie Delcourt 24 décembre 2021 1 Comment