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3 managers sur 4 peinent à trouver des talents pour leurs postes vacants

L

e nouveau baromètre de l’emploi établi par ManpowerGroup (publié sur HR Square) confirme l’ampleur de la pénurie de talents et son impact, toutes régions confondues, sur le recrutement des entreprises belges. 3 employeurs sur 4 se disent impactés par la crise des talents.

Vu le contexte économique marqué par une grande incertitude et une pression sur leurs coûts, les entreprises prévoient de ralentir leur rythme d’embauches au cours du 3ème trimestre 2022, d’après le baromètre de Manpower. Cependant même en recul, les intentions d’engager de nouveaux travailleurs resteront positives pour en Wallonie (+33%), en Flandre (+25%) et à Bruxelles (+19%). Selon l’enquête réalisée en avril auprès de 520 employeurs, 4 employeurs sondés sur 10 (41%) prévoient quand même d’augmenter ses effectifs d’ici la fin du mois de septembre 2022.

Le moins que l’on puisse dire à la lumière de ces chiffres, c’est que les perspectives d’emploi en Belgique se complexifient pour les mois à venir. Sébastien Delfosse, Managing Director de ManpowerGroup BeLux, explique :  « En raison de l’accélération des transformations du marché du travail –  démographie et départ à la retraite des boomers, pression sur les compétences en raison de la digitalisation, évolution des attentes des travailleurs dans le monde post-covid et nouveaux défis à relever par les organisations – les employeurs doivent faire face à une crise des talents sans précédent au niveau mondial. Avec trois employeurs sur quatre impactés par cette crise, la Belgique se situe au même niveau que la moyenne observée au niveau mondial. »

Une forte demande dans les secteurs de l’IT et du digital

Tout le monde se cherche donc et, actuellement, seuls les chiffres dégagent quelques certitudes. Celle que, sans surprise, la plus forte demande de nouvelles recrues vient des secteurs de l’IT et des fonctions « digitales ». Demande encore en hausse de 47% pour les secteurs ‘IT, Technologie, Télécoms, Communication & Médias. Suivis par l’univers du ‘Commerce de gros et de détail / Supply Chain & Logistique’ (+35%). Les perspectives d’emploi sont aussi très positives du côté des Services publics, de la santé, de l’éducation et des services collectifs (+25%) et de la Finance, des banques, de l’assurance et de l’immobilier (+24%) ainsi que – signe encourageant – dans le secteur de l’Horeca, de la culture et des loisirs (+23%). Mais aucun secteur n’échappe aux pénuries de talents. 86% des employeurs en quête de profils IT et digitaux s’échinent à traquer les oiseaux trop rares. Mais si l’on prend un secteur comme les Services publics, la santé, l’éducation et les services collectifs, les choses ne sont pas plus simples : 75% des employeurs rament à recruter.

Autre certitude : Les difficultés de recrutement s’accentuent en fonction de la taille de l’entreprise. Selon l’enquête de ManpowerGroup, là où 69% des micro-entreprises peinent à recruter, le pourcentage grimpe à 79% dans les grandes entreprises.

Les hard et softs skills manquent

Les employeurs se heurtent à des manques au niveau de « hard skills » chez les candidats mais aussi pour des lacunes au niveau des « soft skills », ces qualités plus liées à la personnalité du travailleur. « Notre enquête montre une évolution des soft skills recherchées”, souligne Sébastien Delfosse. “Dans le monde post-covid, les employeurs éprouvent des difficultés à trouver des travailleurs faisant preuve d’autonomie et de responsabilité. Qualités essentielles pour évoluer dans un monde du travail qui privilégie à présent des modes d’organisation hybride.”

Concrètement, l’actuel top 5 des soft skills les plus recherchées par les employeurs en Belgique sont dans l’ordre : responsabilité/discipline, initiative ; résolution de problème ; résilience/adaptabilité ; soif d’apprendre/curiosité. Les soft skills liées à la collaboration ou à la vie sociale restent importantes mais n’arrivent elles qu’en huitième et neuvième position.

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Les intentions de recrutement n’ont jamais été aussi faibles

L

e baromètre de l’emploi de ManpowerGroup montre les premiers effets de la crise sanitaire du Covid-19 sur les intentions de recrutement des employeurs belges et mondiaux. Il ressort qu’en Belgique, 11% des employeurs prévoient de renforcer leurs effectifs d’ici la fin du mois de septembre 2020, alors que 16% d’entre eux prévoient de les réduire. 62% des employeurs interrogés n’anticipent aucun changement et 11% sont indécis.

 

Après correction des variations saisonnières, la Prévision Nette d’Emploi (PNE) – le différentiel entre le pourcentage d’employeurs prévoyant des embauches et le pourcentage de ceux prévoyant des licenciements – atteint le négatif : -5%. Il s’agit d’une baisse de 18 points par rapport au trimestre précédent et de 12 points par rapport au 3e trimestre 2019.

Plus encore, il s’agit de la prévision la plus faible et pour la première fois négative jamais enregistrée depuis le lancement du Baromètre de l’emploi de ManpowerGroup en Belgique en 2003.

Le baromètre révèle également que les intentions de recrutement varient selon les régions et atteignent leur niveau le plus faible depuis les débuts du baromètre, il y a 17 ans. En Flandre, la PNE atteint -7%, -1% à Bruxelles et +3% en Wallonie. Dans les trois régions – et plus particulièrement en Flandre (avec une baisse de 22 et 19 points) – les prévisions sont en recul en comparaison trimestrielle et annuelle.

 

« Comme on pouvait s’y attendre à la suite de la crise du Covid-19, la Prévision Nette d’Emploi est négative, indiquant la perspective d’une première contraction de l’emploi en Belgique d’ici la fin du mois de septembre » explique Philippe Lacroix, Managing Director de ManpowerGroup BeLux.

« A court terme, on aurait pu craindre des prévisions encore plus négatives et les résultats internationaux de notre enquête montrent que les employeurs belges se montrent moins pessimistes que la plupart de leurs homologues européens, où l’on observe des prévisions plus faibles qu’en Belgique dans 16 des 22 pays sondés en Europe. »

Selon l’enquête de ManpowerGroup, plus de 7 employeurs belges sur 10 s’attendent à ce que leurs recrutements reprennent un rythme équivalent à celui précédant le Coronavirus au cours des 12 prochains mois. Cette reprise sur le marché du recrutement devrait se faire graduellement : dans les trois mois selon 34% des employeurs sondés, entre 4 et 9 mois pour 23% d’entre eux, entre 10 et 12 mois pour 15%. Près d’un employeur sur 10 estime que cela prendra plus d’un an. 

Consultez ici les résultats complets du baromètre.

Source : ManpowerGroup

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Julie Delcourt 22 juin 2020 0 Comments