Près de huit entreprises sur dix sont prêtes à dégager un salaire “extra” pour recruter les futurs talents

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algré l’indexation des salaires prévue pour le mois de janvier, nombre employeurs prévoient de recruter à un salaire plus élevé que leurs travailleurs actuels, de futurs candidats. La raison ? La pénurie de talents sur le marché de l’emploi, d’après une étude conjointe entre Acerta et la KU Leuven.

Alors que les frais salariaux augmenteront énormément dans bon nombre d’entreprises à partir du 1er janvier 2023 en raison de l’indexation automatique des salaires, la pénurie sur le marché de l’emploi reste aiguë et de nombreuses entreprises ont encore des difficultés à trouver du personnel compétent et adapté.

C’est pourquoi beaucoup d’entreprises se réservent une cagnotte supplémentaire pour pouvoir attirer quelques perles rares et les convaincre à l’aide d’un salaire brut plus élevé.

Huit entreprises sur dix prévoient même une marge de manœuvre pour payer un salaire plus élevé aux nouveaux travailleurs qu’au personnel actuel occupant la même fonction. Et 43 % des entreprises sont également disposées à offrir des avantages en plus. D’après l’enquête, plus le poste auquel vous postulez est élevé, plus la marge de négociation est grande.

Catherine Langenaeken, experte en rémunération d’Acerta Consult, explique : « Malgré l’augmentation des frais salariaux pour les entreprises, les candidats se trouvent toujours en position de force dans les négociations grâce à la pénurie sur le marché de l’emploi. 19 % des entreprises sont prêtes à octroyer aux profils convoités un salaire plus élevé que celui d’un travailleur déjà en service exécutant le même travail. C’est compréhensible en période de guerre des talents, mais ce n’est pas vraiment une bonne idée. Des négociations ad hoc minent la motivation de l’ensemble de l’équipe. De plus, le fait que près de la moitié des travailleurs belges (45 %) ne savent pas sur la base de quels critères leur employeur détermine le salaire, comme l’a démontré une précédente enquête d’Acerta, révèle qu’il existe un manque de transparence en matière de rémunération dans nos entreprises. »

Une politique salariale peu motivante

Les travailleurs ne connaissent pas le salaire de leurs collègues occupant la même fonction. De ce fait, ils tirent peu de motivation de la politique salariale de leur organisation. Selon 34 % des travailleurs, une politique salariale opaque n’est pas motivante. Il convient de noter que les dirigeants d’entreprise portent un regard légèrement différent sur la question. Seuls 21 % estiment que leur propre politique salariale n’est pas motivante.

Outre le salaire brut, les entreprises peuvent offrir d’autres avantages extralégaux pour gagner la guerre des talents. La voiture de société est l’un des avantages les plus populaires, mais semble en perte de vitesse dans de nombreuses entreprises.

Dans le cadre de l’enquête réalisée par Acerta et la KU Leuven, 35 % des entreprises déclarent ne pas (ou ne plus) plaider pour la voiture de société comme élément de rémunération. Si 18 % réduiront leur parc automobile, seuls 10 % prévoient d’avoir plus de voitures de société dans les trois ans. Et 69 % affirment qu’ils ne proposeront que des voitures de société électriques d’ici 2026.

Faire la différence dans sa politique de rémunération

Le Prof. Dr. Yves Stevens de la KU Leuven complète ces résultats : « Les employeurs peuvent faire la différence dans leur politique de rémunération en offrant des avantages. Les plus populaires sont les chèques-repas et les écochèques, les assurances (hospitalisation, pension, revenu garanti…), le matériel de bureau (ordinateur portable, écran supplémentaire, GSM (abonnement)) et les solutions de mobilité comme un vélo, une voiture de société avec carte essence… Certains avantages sont si populaires qu’ils sont presque banalisés, comme les chèques-repas et l’assurance hospitalisation. Parmi les avantages que les employeurs peuvent proposer à leurs collaborateurs en matière de mobilité, l’indemnité vélo est de loin la plus populaire. Et ce n’est pas surprenant, car il s’agit d’une obligation dans certaines CCT sectorielles et elle est également déductible de l’impôt des sociétés et les autorités publiques remboursent même plus que son coût réel. »

« Le plan cafétéria est un moyen intéressant pour les entreprises de rendre la rémunération motivante pour chaque individu. Une partie du salaire est alors convertie en un budget que le travailleur peut utiliser pour choisir parmi plusieurs options ce dont il a le plus besoin à ce moment-là, tandis que les frais salariaux ne changent pas pour l’employeur. En tant que concept, le plan cafétéria n’a plus rien de neuf, mais le choix des options fait en sorte qu’il reste un concept d’avenir », conclut Catherine Langenaeken.

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Julie Delcourt 20 novembre 2022 0 Comments

5 étapes à suivre pour bien accueillir ses nouveaux et nouvelles employé.es

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l est primordial de bien accueillir et intégrer ses nouveaux et nouvelles salarié.es, de quoi améliorer votre rétention. Les premières semaines de travail pour une nouvelle recrue sont cruciales pour prendre un bon départ.

Quelles alors les étapes essentielles pour s’assurer que l’onboarding se déroule correctement ?

#1 Garder contact après la signature du contrat

L’onboarding débute dès que le/la candidat.e que vous avez sélectionné.e choisit de travailler pour votre société et signe son contrat. Une fois le contrat signé, il est recommandé de mettre à jour la fiche personnelle de l’embauché.e et de lui fournir quelques documents clés, l’aidant à se sentir déjà intégré.e au sein de l’entreprise.

Pensez également à commander à temps le matériel dont il/elle aura besoin : ordinateur, smartphone, voiture de société, etc. Ajoutez aussi à l’agenda les moments de prise de contact et les éventuelles formations aux outils et logiciels internes de la société.

N’oubliez pas non plus d’écrire un mail de bienvenue à votre recrue en insistant sur le fait que vous êtes très heureux.se qu’elle rejoigne la société et que davantage d’informations pratiques suivront. De quoi réveiller sa motivation et son enthousiasme.

#2 Envoyer un mail une semaine avant la prise de poste

Pour certaines embauches, le temps peut être plus au moins long entre la signature du contrat et l’entrée en fonction. C’est pourquoi il est essentiel d’envoyer un mail au nouveau/à la nouvelle employé.e une semaine avant son premier jour de travail.

Rappelez-lui où et quand il/elle est attendu.e, ce qui l’attend au programme du premier jour et ce qu’il/elle doit apporter. Un lunch est prévu ? L’ordinateur est prêt ? Informez votre recrue pour lui donner l’impression que son entrée en poste est bien préparée. Arrangez-vous également pour que ses identifiants de connexion, et autres détails internes soient prêts dès son premier jour.

#3 Avertir les collègues quelques jours avant la prise de poste

Bien accueillir un nouveau/ une nouvelle candidat.e passe aussi par l’accueil de ses collègues direct.e.s et ses responsables. Prévenez-les de son arrivée et demandez-leur de l’aider dès que possible.

#4 Donner une belle impression le Jour J

Le premier jour de travail donne le ton et est important pour la première impression qu’aura le nouvel/la nouvelle employé.e de la société.

Organisez une réunion d’onboarding et présentez l’entreprise, ses valeurs et ses missions. C’est aussi l’occasion de remettre le badge pour accéder au bureau et montrer la cafétéria. Prévoyez suffisamment de temps pour lui faire visiter l’entreprise et présentez-le/la rapidement à tous les collègues, mais surtout à sa future équipe.

#5 Garder le contact après la prise de poste

Continuez à garder contact avec votre nouvelle recrue. Dégagez du temps pour discuter en direct avec celle-ci et prendre son pouls. Demandez-lui par exemple comment elle se sent après une semaine  de travail et si cela s’est bien passé.

Comment se déroule le contact avec l’équipe ? Qu’est ce qui fonctionne bien ? Qu’est ce qui est difficile ? Etc. Ces entretiens sont à répéter de manière régulière pour s’assurer que la personne se sente bien et qu’elle soit encline à rester.

Lisez aussi : 5 conseils pour un onboarding à distance réussi

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Julie Delcourt 21 février 2022 1 Comment

La semaine de 4 jours de travail, une bonne solution?

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vec l’accord sur la loi ‘Emploi’, le Gouvernement souhaite offrir de la flexibilité aux entreprises et aux employés. En ce qui concerne la semaine de travail de quatre jours, elle semble déjà être une bonne solution pour environ une PME belge sur trois, alors que la moitié de nos PME ont du mal à recruter et à fidéliser leur personnel.

Pour près d’une PME sur trois (31,4 %), la semaine de quatre jours permettrait d’attirer ou de garder des travailleurs. Une proportion similaire (36,7%) de PME ne considère pas la semaine de quatre jours comme un moyen d’attirer ou de motiver son personnel. Les PME bruxelloises et wallones sont plus positives à l’égard de la semaine de quatre jours (soit 33,7% et 38,2%) que les PME de Flandre (27,1%). De telles chiffres sont issus d’une enquête menée par SD Worx auprès de 661 chefs d’entreprise et responsables du personnel de PME concernant le premier trimestre 2022. L’enquête est relayée sur le site d’informations HR Square.

Il ressort par ailleurs de cette étude que près de 56 % des PME estiment que le recrutement de personnel est un défi important, voire très important et près de la moitié (46,6 %) des PME estiment que la motivation des travaileurs est un défi important, voire très important. Les PME de Bruxelles trouvent que le recrutement de personnel est un défi nettement moins important que les PME de Flandre.

« La moitié de nos PME ont du mal à recruter et à retenir leurs travailleurs. Les PME citent les horaires de travail flexibles comme l’une des raisons les plus importantes (5 premières) pour lesquelles les candidats choisissent l’une ou l’autre entreprise. C’est également l’une des trois principales raisons pour lesquelles les travailleurs restent dans l’entreprise. Les PME du secteur des services sont légèrement plus favorables à la semaine de travail de quatre jours (32,5 % contre 26,9 % pour l’Industrie et la Construction), mais les différences régionales sont également légères : les PME de Bruxelles et de Wallonie sont plus favorables à la semaine de travail de quatre jours (soit 33,7 % et 38,2) que les PME de Flandre », explique Vassilios Skarlidis, Directeur régional PME chez SD Worx.

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Julie Delcourt 21 février 2022 1 Comment

L’entretien de remotivation, la clé d’une équipe épanouie ?

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arder la motivation des équipes au sein d’une entreprise reste une mission délicate au quotidien pour les managers et les RH. D’autant plus que la situation inédite ne facilite pas les échanges entre collaborateurs. Comment rebooster ces derniers et éviter qu’un coup de mou n’impacte la productivité de la société ? Zoom sur l’entretien de remotivation pour remonter le moral des troupes en ce temps difficiles.

Ponctuellement, la baisse de motivation peut toucher tout à chacun à chaque instant. Le phénomène en soi n’apparaît pas d’emblée mais il existe différents signes avant-coureurs comme la baisse de productivité, le repli sur soi, l’absentéisme et les retards à répétition. Vous l’aurez compris, le télétravail aussi est un contexte qui peut favoriser la démotivation : rupture du lien social et manque de ‘team spirit’.

Pour contrer cette chute de motivation naissante chez le collaborateur, le rôle du manager, tout comme celui du RH, est essentiel. C’est à vous d’accompagner votre personnel et de garantir son bien-être. Pour ce faire, vous pouvez mobiliser différents outils managériaux dont l’entretien de remotivation.

Il s’agit-là d’une action qui vous permettra d’entrer directement en contact avec le salarié et de déterminer ce qui est à l’origine de son mal-être. L’entretien de remotivation est la porte d’entrée pour communiquer et autorise l’établissement d’un climat de confiance entre les deux parties, propice au dialogue. Il est à voir comme moment d’échange qui redonnera sens aux missions d’un employé.

Lors de cet échange, repérez les différentes causes de la baisse de motivation et apportez des solutions adaptées et efficaces pour remotiver : confier de nouvelles missions/responsabilités au collaborateur, lui octroyer plus de jours de congé ou encore réorganiser son poste de travail, etc.

Enfin, l’entretien de remotivation ne pourra être effectif que si un suivi quotidien est effectué, pour éviter toute rechute. Il sert donc à cerner très vite si un collaborateur montre des signes pour se remotiver ou s’il y a malheureusement un risque de départ de la société.

Pour un entretien de remotivation efficace, il faut suivre 6 étapes clés, en face à face ou via Skype :

  • Fixer un rendez-vous avec l’employé et lui accorder du temps
  • Rassurer le collaborateur
  • Débuter l’entretien en douceur
  • Être attentif aux réactions et aux émotions
  • Engager une conversation sans stress
  • Montrer la confiance apportée à l’employé

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Julie Delcourt 7 août 2020 0 Comments