Moins de 2% des employeurs ont accordé une allocation de travail à domicile à leurs employés

L

e prestataire de service RH Securex vient de publier une étude portant sur les indemnités perçues par les employés en télétravail et sur l’allocation compensatoire que les employeurs leur accordent ou non. L’étude a été menée auprès de 23.826 entreprises du secteur privé belge. Les PDG ont été exclus. Voici les chiffres qui ressortent de cette enquête.

 

Depuis mars 2020, les employeurs peuvent accorder à leurs travailleurs une allocation de travail à domicile, non imposable. L’administration fiscale et l’Office National de Sécurité Sociale (ONSS) ont fixé le montant maximum de cette allocation à 129,48€ par mois. Le travailleur y a droit s’il travaille à domicile pendant au moins 5 jours ouvrables par mois, avec une fréquence minimale d’un jour par semaine ou une moyenne de 8 heures par jour. 

Cette compensation financière couvre les frais de bureau que le salarié paye de son domicile pour pouvoir exercer son activité. Il peut s’agir de frais d’aménagement et d’utilisation d’un bureau (location, amortissements), de l’achat d’une imprimante, de matériel informatique et de fournitures de bureau, ainsi que des frais liés aux services municipaux (eau, électricité, chauffage, entretien, assurance, taxe foncière, connexion internet…) du domicile du travailleur. 

Seuls 1,6 % des employeurs ont déjà versé une ou plusieurs indemnité(s) de travail à domicile entre mars et septembre de cette année. Celle(s)-ci n’ont cependant pas été versées chaque mois, régulièrement. Les mois d’août et de septembre ont été les mois records jusqu’à présent, avec chaque fois 1% des employeurs qui ont accordé une allocation de télétravail au cours de ce mois. Cette allocation s’élève en moyenne à 76€ par travailleur et par mois. 7,5% des employeurs qui ont versé des allocations de travail à domicile à leurs travailleurs ont donné le montant maximum de 129,48€.

Or, le travail à domicile est à la hausse depuis la crise du Coronavirus : 10% en 2020 contre 2% en 2019. Toutefois, certains de ces employeurs versent déjà une autre indemnité qui couvre les frais de télétravail (par exemple, un remboursement forfaitaire des frais) ou fournissent déjà du matériel (par exemple un ordinateur portable, un téléphone, un casque audio, etc.), ce qui signifie qu’une allocation de travail à domicile est moins facilement voire non-applicable.

D’autres employeurs enregistrent le travail à domicile afin d’économiser des frais : pour ces jours-là, ils peuvent annuler l’indemnité liée aux trajets domicile-travail, tandis que l’allocation de travail à domicile n’est pas obligatoire en tant qu’alternative.

Vous pouvez retrouver ici les résultats de l’étude complète.

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Julie Delcourt 16 novembre 2020 0 Comments

Le Coronavirus paralyse le marché du travail belge

L

e marché du travail en Belgique a tourné au ralenti depuis le début du confinement. Il a été observé par Securex que le nombre de licenciements et de recrutements a fortement diminué.

Depuis les mesures sanitaires mises en place par le gouvernement pour limiter la propagation du Covid-19, le marché du travail est paralysé. Bien que le processus de recrutement ne s’arrête pas complètement, il n’arrive cependant pas à terme. En effet, les licenciements et les recrutements ont fortement baissé depuis la mi-mars. C’est ce qu’il ressort d’une étude menée par Securex.

Entre le 14 mars et le 30 avril, on totalise seulement 7% de résiliations de CDD et 1,5% de CDI. Au cours de la même période en 2019, ce chiffre était de 17,5% et de 2,5% respectivement. Ce sont les résiliations de CDD qui ont connu la plus forte diminution (-59%), mais le nombre de licenciements (-33%) a également fortement diminué, tout comme les démissions (-44%).

L’étude constate par ailleurs que ce sont les licenciements pour cause de faillite (-66%), de motif grave, et de force majeure (-62%) qui ont le plus baissé (-46%). Et pour cause, le chômage temporaire et les primes de nuisance mis en place suite aux mesures gouvernementales, semblent avoir éviter à plusieurs entreprises de fermer boutique.

« Les mesures gouvernementales, telles que la prime de nuisance et le chômage temporaire, semblent avoir un impact, car le marché du travail s’est immobilisé au cours des six dernières semaines », explique Frank Vander Sijpe, Director HR Research chez Securex.

En outre, le nombre de recrutements a aussi chuté : –67% pour les CDD et -49% pour les CDI. La diminution des recrutements est plus forte pour les ouvriers que pour les employés : -70% contre -50%. La plus forte baisse concerne les CDD des ouvriers (-71%). Depuis le début du confinement, 8,2% de tous les contrats de travail des ouvriers en cours sont de nouveaux CDD, contre 28,6% pour la même période l’année passée.

On le voit, le marché du travail depuis le début de la crise sanitaire est paralysé, en veille. Cependant, dès que l’économie sera relancée, les tensions sur le marché du travail notamment dans les secteurs des soins de santé, de l’éducation et des professions techniques) et la recherche de candidats qualifiés réapparaîtront. Le travail des RH sera de nouveau nécessaire.

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